La 19e édition de cet événement qui met à l’honneur la cinquième langue la plus parlée dans le monde portait sur le thème « créer, innover et entreprendre en français ». Un Festival de la Francophonie a permis de faire rayonner la langue française depuis la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars, jusqu’au Sommet de la Francophonie. Partout en France mais aussi à l’étranger, de nombreuses initiatives ont été valorisées.
Parmi elles, en voici deux qui montrent l’engagement de l’académie dans la promotion de la francophonie.
Rencontre avec Wajdi Mouawad
Des élèves de CAP Signalétique et décors graphiques et d’UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants) du lycée Eugène-Hénaff de Bagnolet (93) ont eu le privilège de rencontrer l’homme de lettres Wajdi Mouawad au Centre national du livre, le 1er octobre. Parés de leurs plus beaux atours, les élèves ont écouté avec beaucoup d’attention le dramaturge qui a su créer un lien avec eux dès le début de leur rencontre, en racontant son arrivée à 10 ans en France pour fuir le Liban en guerre et ses premiers pas dans un pays dont il ne parlait que quelques mots.
Pour préparer cet échange, les lycéens avaient lu les pièces Mère et Pacamambo dont ils ont lu des extraits à l’auteur. Mère a touché en plein cœur les adolescents puisqu’ à partir d’éléments autobiographiques, Wajdi Mouawad y raconte, à travers les yeux d’un enfant de 10 ans, l’histoire d’une famille en exil qui s’entremêle avec la grande Histoire.
Avant de se prêter au jeu des questions-réponses, l’auteur francophone, metteur en scène et directeur du théâtre de la Colline a parlé du théâtre et de la manière dont la vie et le théâtre s’inspirent. Le fait de rencontrer des élèves d’UPE2A qui ne maîtrisent pas encore le français, l’a particulièrement touché puisqu’il a lui-même vécu cela à son arrivée en France. Très simplement et avec beaucoup de modestie, Wajdi Mouawad a parlé de son histoire : la guerre au Liban, l’exil en France puis au Canada et ses études à l’école nationale de théâtre du Canada. Lassé de jouer les textes des autres, il s’est décidé à prendre la plume pour écrire des histoires qui lui ressemblent, lui dont l’imagination lui avait apporté ses premières bonnes notes en français. À travers ses écrits, se dessine son histoire mais aussi celle de sa famille, de l’exil et de ce que ça fait d’oublier sa langue maternelle.
Interrogé sur les conseils qu’il pourrait donner aux lycéens, il leur a dit de lire beaucoup et de ne pas hésiter à arrêter des lectures qui les ennuient.
Les lycéens et leurs enseignantes étaient ravis de cet échange. Ils remercient Wajdi Mouawad pour sa disponibilité et son accessibilité ainsi que le Centre national du livre qui a organisé ce moment chargé en émotions.
La participation d’une école grecque au livre de l'académie
Pour la première fois, une école du partenaire grec de l’académie, la Thessalie, a participé au livre de l’académie qui réunit chaque année 9 collèges seine-et-marnais, dyonisiens et val-de-marnais. En effet, l’école primaire Ali Meria à Volos a été sollicitée pour la 8e édition de cet ouvrage dont le thème était « Faire équipe ensemble » : une évidence puisque ce livre, comme sa précédente édition, était placée sous le signe des Jeux olympiques et paralympiques. Il s’agissait donc d’un retour aux sources de l’olympisme.
Ce projet a obtenu le label « Refaire le monde, Festival de la Francophonie » dans le cadre d’un appel à projets lancé par le ministère de l’Éducation nationale. À signaler qu’un autre projet auquel l’académie a participé en lien avec l’académie de Paris, a obtenu ce label : « Francophonie et E3D » qui porte sur l’économie circulaire et dans lequel étaient impliqués des lycées franciliens et abidjanais (Côte d’Ivoire) dont le lycée Marcel-Cachin à Saint-Ouen (93). Ce dernier a reçu deux proviseurs ivoiriens.
Mise à jour : octobre 2024