Début septembre 2021, encadrés par leurs professeures de sciences de la vie et de la terre et d’anglais, les élèves ont accueilli des blobs endormis pour mener des expériences inédites en classe et rédiger des articles scientifiques en anglais. Le blob, organisme unicellulaire visible à l’œil nu, intrigue les scientifiques : ce n’est ni un animal, ni un champignon, ni un végétal ; il n’a pas de cerveau, et pourtant il se déplace à la recherche de nourriture, élabore des stratégies, a une mémoire et la transmet. 

En juin 2021, le CNRS et le CNES avaient sélectionné les projets de 4 500 établissements scolaires, puis les blobs avaient été envoyés ; d’autres blobs avaient rejoint Thomas Pesquet dans l’ISS début août. Un réveil national des blobs sur Terre a ensuite été organisé le 11 octobre, pour mettre en place et suivre les deux mêmes protocoles expérimentaux que ceux suivis à bord de l’ISS par Thomas Pesquet. L’objectif est de montrer l’influence de l’apesanteur, pour peut-être un jour utiliser ces résultats dans la recherche médicale. La classe a ensuite mené d’autres expériences en réveillant les blobs une deuxième fois. 

Le 15 mars 2022 a enfin eu lieu la rencontre avec Thomas Pesquet en Sorbonne. L’astronaute a participé à un échange de questions-réponses avec les élèves du collège Édouard-Herriot, ainsi que d’autres classes des académies de Créteil, Paris et Versailles. Les élèves de 4e G ont pu lui poser deux questions. La première a porté sur l’impact du réchauffement climatique à la surface de la Terre, tel qu’il avait pu l’observer entre sa première mission en 2017 et la dernière en date. La seconde question, en anglais, mêlait science et musique, l’autre passion de Thomas Pesquet : « I play the saxophone, and I would like to know if in the ISS the sound is different » (« Je joue du saxophone, et j’aimerais savoir si dans l’ISS le son est différent »).

Avec gentillesse et pédagogie, l’astronaute français a pris le temps de décrire sa vision des changements qu’il a observés grâce aux nombreuses photos qu’il a prises, l’impact des activités humaines visibles depuis l’espace (glaciers qui fondent, ouragans, incendies). Concernant le saxophone, dont il a joué dans l’ISS, sa réponse en anglais a été reçue sous des applaudissements retentissants !
Les élèves sont ensuite repartis vers Maisons-Alfort, des étoiles plein les yeux, avec des photographies et des vidéos. Mais surtout avec de beaux souvenirs, et la sensation d’avoir vécu un moment exceptionnel qui couronne un projet dans lequel ils se sont beaucoup impliqués et qu’ils ne sont pas près d’oublier.